• Chère lectrices, chers lecteurs,

    De son nom d'auteur "Marguerite Duras", la petite "Marguerite Donnadieu vit le jour en Indochine française dans la province de "Gia Định". Elle y vivra son enfance et son adolescence avant de s'en aller définitivement pour la Métropole en 1932. Femme de lettres dans l'âme, qu'il s'agisse de la période indochinoise ou parisienne, elle se souviendra constamment de son vécu là-bas, dans la plupart des lignes qu'elle rédigera de sa plume.

    La plus grande concentration de témoignages de sa vie en Conchinchine se manifestera dans deux de ses romans à savoir "Un barrage contre le Pacifique en 1950)" et "l'Amant en 1984". Elle reste pour moi la référence littéraire, celle qui m'inspire le plus souvent dans la réalisation de compositions artistiques ou de textes dans ce présent carnet de route.

    Quelques livres de l'écrivaine :

    Les impudents (1943), La vie tranquille (1944), Le marin de Gibraltar (1952), Les petits chevaux de Tarquinia (1953), Des journées entières dans les arbres (1954), Le Square (1955), Moderato cantabile (1958), Dix heure et demie du soir en été (1960), L'après-midi de Monsieur Andelmas (1962), Le ravissement de Lol V Stein (1964), Le vice-consul (1966), L'amante anglaise (1967), Détruire dit-elle (1969), L'amant de la Chine du Nord (1991).

    Marguerite Duras et "feu" le président de la République François Mitterrand réaliseront ensemble une série d'entretiens phoniques dans la maison de cette dernière. De cet échange de paroles riches en faits historiques, je retiendrai notamment la position de F.Mitterrand sur la peine de mort et celle de Marguerite Donnadieu à propos de son "chinois" des quartiers de Cholon. Je vous propose d'écouter un passage de cet entretien. Il est en rapport avec la question du vote des étrangers en France.

    Marguerite Donnadieu

     


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  • Chères lectrices, chers lecteurs,

    Nha Trang, station balnéaire vietnamienne de Khanh Hoa. Au dernier recencement, plus de 30'000 habitants, un micro-climat apprécié tout au long de l'année comme le suisse originaire d'Aubonne dans le canton de Vaud, un dénommé  "Alexandre Yersin".

    Considéré comme un "saint" pour certains religieux vietnamiens, héros pour le gouvernement et grand savant pour la communauté scientifique du monde entier, il a identifié le bacille de la peste. Par le biais de cette publication, je tiens à lui rendre un hommage car oublié de tous, sauf des vietnamiens évidemment ! Pour ceux et celles qui visiteront Nha Trang, je les informe qu'un musée est dédié à Alexandre Yersin.

    Quelques mots sur le scientifique Alexandre Yersin :

    Alexandre Yersin, né le 22 septembre 1863 à Aubonne (canton de Vaud) et décédé le 28 octobre 1943 à Nha Trang (Indochine française). Profession, bactériologiste et médecin. Nombreuses explorations scientifiques en Chine et en Indochine. Travail intensif de laboratoire à Nha Trang.

    Remerciement spécial à un ami pour m'avoir autorisé à diffuser la photo inhérente au "Musée Yersin ainsi que celle de l'arrière-plan de la composition artistique proposée ci-dessous.

    Vincent Thüler

    NHA TRANG - Alexandre Yersin

     

    NHA TRANG - MUSEE ALEXANDRE YERSIN


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  • Chères lectrice, chers lecteurs,

    Entre le mois d'août 1922 et le mois d'avril 1925, c'est le Gouverneur général "Martial Henri Merlin" qui assure le commandement de l'Indochine. Il est né à Paris le 20 janvier 1860 et décédé le 8 mai 1935 à Paris. Il assura plusieurs postes similaires à travers les colonies notamment en Guadeloupe, Afrique Occidentale française, Madagascar, Afrique Equatoriale française.

    Durant sa période indochinoise, Martial Henri Merlin reçoit une lettre du syndicat des planteurs de caoutchouc. Face à une récolte maigre jugée de très inquiétante, l'expéditeur (dont on ne connait pas hélas l'identité), interpelle l'aide du Gouverneur afin que leur comptabilité puisse retrouver un équillibre. Cette lettre témoigne des relations commerciales intenses liant les hautes pontes en charge de l'exécutif et les divers acteurs économiques de l'Indochine. Ce courrier en est l'illustre représentantation et de surcroît preuve.

    Vincent Thüler

    Saigon, le 31 juillet 1923

    Monsieur le Gouverneur de l'Indochine,

    Par arrêté du 14 septembre 1919, vous avez bien voulu accorder aux planteurs de caoutchouc des avances dites prêts-primes, productives d'intérêts à 3% par an, et remboursables dans un délai de cinq ans. Ces hommes étaient par moitié à la charge du budget général et du budget de la Conchinchine. Notre société a touché de ce chef, au mois de décembre 1919, une somme de 21.087.50, qui venue à un moment où les plantations subissaient une crise extrêmement sévère du fait de la mévente du caoutchoc, nous a aidé victorieusement. Nous vous réitérons ici notre gratitude pour votre bienveillant concours. Le revirement survenu à la fin de 1922 dans les conditions du marché mondial permet aujourd'hui d'envisager l'avenir avec plus de confiance, et les planteurs entrevoient enfin la possibilité de retirer le fruit de leurs longs et persévérants efforts. Malheureusement pour beaucoup, cette perspective se trouve reculée par l'obligation d'assainir une situation singulièrement alourdie au cours des années mauvaises. Comme vous pourrez le constater par notre dernier bilan dont vous trouverez ci-joint un exemplaire, notre passif à terme s'élevait au 31 décembre 1922 à 110.000 + 32.290, 03+21, 087,50, soit au total 163.377 $53, représentant les deux cinquièmes du capital social. Ce bilan fait ressortir à la même date 20'960$09 de pertes depuis la constitution de la société. Il va sans dire que celle-ci n'a jusqu'à ce jour distribué aucun dividende ni somme quelconque à ses actionnaires, fondateurs ou administrateurs. Nos premières disponibilité sont employées au remboursement de nos dettes et nous avons l'intention de poursuivre aussi rapidement que nous le permettront les bénéfices que nous nous laisse aujourd'hui notre exploitation. C'est ainsi que nous avons amorcé déjà sérieusement le payement du prêt hypothécaire de 110,000$ que nous a consenti la Banque de l'Indochine, dégageant aussi la garantie que la colonie a donnée à la Banque à ce sujet. Nous venons aujourd'hui faire un dernier rappel à la haute bienveillance que nous a toujours témoignée le Gouvernement de la Colonie, et solliciter la remise gracieuse de la somme de 21.087, montant des prêts-primes dont nous avons bénéficié. Cette remise appliquée aux chiffres du bilan ci-joint aurait pour effet de l'équillibrer à peu prêt exactement. Elle hâterait l'heure enconre incertaine de la distribution des premiers dividendes attendus depuis douze ans; elle donnerait à nos titres une plus-value correspondante et à laquelle nos actionnaires ont bien le droit de prétendre, puisque les titres de notre société se négocient encore aux deux tiers de leur valeur nominale. Elle nous sereait un dédommagement du préjudice subi du fait du règlement tardif de nos ventes de caoutchouc au Service du Ravitaillement, et qui s'est traduit pour nous par une perte de 12.149$79. Nous nous permettons de vous rappeler ue 225 hectares de notre domaine planté, sur un total de 750, ont été détruits par l'incendie. Nous avons été éprouvés par la peste bovine qui sévit dans la région depuis plus d'un an, nous a enlevé plus de quarante têtes de bétail et a gêné considérablement notre exploitation. Enfin, notre société, constituée sous la forme anonyme avec siège social en Indochine est assujettie, de ce seul fait, au profit du budget général, à des taxes diverses qui vont s'élever rapidement avec la période des bénéfices et qui permettront au budget de récupérer un peu de temps la somme dont nous vous demandons l'abandon. Pour tous ces motifs, nous osons espérer, que vous voudrez bien, Monsieur le Gouverneur général, réserver un accueil favorable à notre demande, et manifester ainsi, une fois de plus, votre bienveillant appui aux planteurs, qui l'ont d'ailleurs bien mérité par par la ténacité, la persévérance et les efforts de toute nature dont ils ont fait preuve au cours de la crise que nous venons de traverser, et ont ainsi conserver à la colonie et à la France un élément de richesse et de production des plus intéressants. Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur général, l'expression de mes sentiments respectueux.

    (signature illisible).

    Syndicat des planteurs de caoutchouc (lettres)

     


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  • Chères lectrices, chers lecteurs,

    1er septembre 1953 à 21h50, le vol Air France " Lockheed Constellation F-BAZZ décole de Paris en direction de l'Indochine française. Il n'arrivera jamais à sa destination finale "Saigon".

    Voici son itinéraire :

    Nice (première escale), Beyrouth, Bagdad, Karachi, et Calcutta. A 23h33, il s'écrase sur le Mont Cimet à une altitude de 3020 mètres. Les secours venus sur place dénombreront à leur arrivée plus de 42 morts soit 32 passagers, 1 bébé et les 9 membres d'équipage. Une plaque commémorative fut érigée au sommet de ladite montagne en mémoire de ce terrible accident aérien.

    Cette ligne Paris/Orly-Saigon devait permettre au passager d'être acheminé à bon port en 32 heures et 40 minutes contre 5 jours et demi en 1939. Entre ces deux années, les progrès technologiques réalisés par "Air France" devaient assurer un trajet moins fatiguante autant pour les pilotes que pour les passagers.

    Vincent Thüler

     

    Voici la liste des passagers, publiée par le journal "Le Figaro, édition du 3 septembre 1953

    30 Passagers à destination de Saïgon :

    - M Dante Alberti
    - M P Aulas
    - M Jean Belierei
    - Mme Emilienne Belières
    - Le jeune Michel Delevaux
    - Mme M Dergan
    - Bébé Dergam
    - M Louis Joseph David de Sauzer
    - Mme Anne David de Sauzer
    - Leur fille Marie Gabrielle de Sauzer
    - M Chaumette
    - Mme Chaumette
    - Mlle Chaumette
    - Un enfant Chaumette
    - Mme Paulette Escalle
    - Mme Hélène Escalle
    - Mlle Annette Escalle
    - Mlle Antoinette Escalle
    - M C Fournier
    - M S Goury
    - M René Herbin (pianiste accompagnateur)
    - Mme Hoang Gia Luan
    - Mme N’Guyen Thi Ten
    - M André Thibaud
    - M Jacques Thibaud (violoniste)
    - Mlle Suzanne Thibaud (sa fille)
    - M Hoang Thi Phong Ghi
    - M Hoang Thiengh Gham
    - M Michel Tillet
    - M R Walther

    3 Passagers à destination de Beyrouth :
    - M P Pidoux
    - M Pierre Thepot
    - M Otto Beyer

    9 Membres d’équipage:
    - M Jacques Trannoy (Cdt de bord)
    - M Jacques Calmettes (Co-pilote)
    - M Robert Mathis (Radio)
    - M Jean-Maurice Christophe 1ier mécanicien
    - M Fontaine mécanicien
    - Mlle Monique Perret ( Hôtesse)
    - M Jean Menard (Steward)
    - M Rémy Le Bars (Steward)
    - M Charles Delhomme (Steward)

    Transport aérien Marseille-Saigon

     

     

     


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  • Chères lectrices, chers lecteurs,

    Boulangerie française crée en 1950, la boutique à pain et friandises a fermé ses portes et pour toujours. Située à proximité de l'hôtel Continental et de la cathédrale "Notre-Dame de Saigon", elle fut le symbole du savoir-faire français.

    Vincent Thüler

    Vincent Thüler

     


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